Parmi les musulmans qui avaient demandé Fatima Zahra (as) en mariage figuraient d’importantes figures de l'Islam dont notamment certains compagnons du Saint Prophète (PBDLF) comme Abu Bakr, Omar et 'Abd al-Rahman ibn 'Awf. Le Saint Prophète (PBDLF)n’avait jamais accepté et leur avait toujours dit que Fatima Zahra (as) était trop jeune. D'autresmusulmans parmi les Ansâr (Les compagnons du Prophète (PBDLF) originaires de Yathrib (Médine))avaient également demandé la main de Fâtima (as), mais le Prophète (PBDLF) leur avait à chaque fois répondu : « La question du mariage de ma fille Fatima n’appartient qu’à DIEU. S'Il juge In sha Allah (Si DIEU le veut) fondé son accomplissement, celui-ci pourra alors avoir lieu. Comprenez donc que celui-ci ne dépend que de La Volonté de DIEU (Inni Antazhiru Biha al-Qadhaa’/ J’attends avec elle l’Ordre.) » Et c’est seulement lorsqu’Ali (as) s’approcha pour lui demander la main de sa fille que le Saint Prophète (PBDLF) accepta, et qu’il dit à Fatima (as) : « Je te fais épouser le premier musulman (Zawajtuki Aqdamu al Ummati Islamane/ Je te fais épouser le plus ancien de l’Islam dans la Oumma (La Nation islamique)). » Le mariage de l’Imam Ali (as) et d’Hazrat Fatima (as) se déroula à Madina al Munawarah durant la deuxième année de l'Hégire.La dot d’Hazrat Fatima (as) fut à peu près de 400 Dirham. L’Imam Ali (as) vendit un bien qu’il possédait pour obtenir cette somme. Il y a en effet plusieurs suggestions sur la nature de cet objet. Certains historiens s’accordent à dire qu’il s’agissait de son armure, d'autres de son chameau, d’autres de la peau d’un mouton et d’autres encore d’un manteau de Yémen. Il rassembla en tout cas à peu près cette somme-là, et la déposa auprès du Prophète (PBDLF). Le Prophète (PBDLF) la prit, et sans la compter en retira une partie pour Bilâl en lui disant : « Ô Bilâl achète avec cet argent un bon parfum pour ma fille. » Il donna le reste de la somme à Abû Bakr en lui recommandant à lui aussi d’acheter tout ce dont elle avait besoin. Il demanda à Ammar ibn Yassir et à quelques autres personnes d’aider Abû Bakr pour la préparation du trousseau de mariage. Cheikh Al-Toussi (Théologien musulman d’origine iranienne, narrateur de Hadith,et un des plus grands savants chiites duodécimains du cinquième siècle de l’Hégire) a écrit à propos des détails du trousseau de mariage, qu’il était constitué d'une robe d’un montant de 7 Dirhams, d’un foulard de 4 Dirhams, d’un peignoir de bain de couleur noire tissé à Khaybar (Ville située dans le Hedjaz à 150 kilomètres de Médine), d’un lit de feuilles de palmier, de deux matelas couverts de draps de coton et remplis pour l’un de fibres de palmier et pour l'autre de laines de mouton, de quatre taies d’oreillers en cuir de Taïf (Ville également située dans la région du Hedjaz) garnisd'une plante nommée paille mecquoise, d’un rideau de laine, d’un tapis tissé en paille de Hajr (Une région au centre de Bahreïn), d’un petit moulin, d’un bassin en cuivre, d’une gourde en cuir, d’une gourde d'eau, d’un vase en bois, d’un seau profond pour traire le lait, d’une aiguière plaquée d'une résine particulière nommée zoft, d’une cruche verte et de quelques poteries.L'éloignement de Fatima (as) après son mariage devint de plus en plus difficile à vivre pour le Prophète (PBDLF). Il pensa alors à installer les mariés chez lui. Il aurait effectivement aimé que son seul soutien Fatima (as), le seul souvenir qu’il lui restait de Khadija son épouse bien aimée soit auprès de lui. Il voulait donc leur faire une place chez lui mais deux choses l’en empêchaient, à savoir que sa fille était maintenant l'épouse d’Ali (as) et qu’elle devait rester auprès de son époux, et que sa maison était aussi celle de ses deux épouses Aïsha et Sawda bint Zamʿa.
Un de ses compagnons dénommé Haritha ibn Nu'man lui rendit alors visite et lui dit : « ÔSaint Prophète de DIEU ! mes maisons sont toutes mitoyennes de la tienne. Tout ce que j'ait'appartient. DIEU est témoin que je préfère te donner tout ce que j'ai plutôt que cela ne restema propriété. » Le Saint Prophète (PBDLF) lui répondit : « Que DIEU te récompense Ô Haritha ibn Nu'man ! » L’Imam Ali (as) et Hazrat Fatima (as) vinrent alors s’installer dans une des maisons d’Haritha ibn Nu'man contiguës à celle du Saint Prophète (PBDLF).