Il fournit aux pèlerins la possibilité d’abandonner provisoirement leur vie ordinaire, pleine d’imperfections et d’impuretés, et d’entrer dans un espace de sincérité, de spiritualité, de proximité avec Dieu et de sacrifices acceptés volontairement.
Dès que les pèlerins entrent dans cet espace, ils se privent des choses qui sont halals (licites) dans la vie ordinaire. L’état d’Ihrãm consiste à considérer comme harãm (illicite) ce qui est ordinairement halal. Beaucoup de ces choses licites dans la vie courante contribuent à notre inconscience et certaines d’entre elles à notre dégénérescence.
Se débarrasser de ces impuretés et sentir la présence de Dieu, en tout lieu et à tout moment, même pour quelques jours, est une excellente occasion pour l’être humain. Tous les rituels du Hajj ont été conçus pour aider les pèlerins à vivre cette expérience spirituelle et sentir ce plaisir, au plus au fond de leur cœur.
Le Rappel de Dieu (Zikr) est la spiritualité du Hajj qui est inhérente dans chacun de ses rites. Cette source bénie doit continuer à couler après le Hajj et ses acquis se développer.
Tous les moyens matériels et superficiels d’ostentation nous sont retirés pendant le Pèlerinage. Nos vêtements en premier.
Notre position, notre rang social et les habits qui nous distinguaient des autres, sont mis de coté et tout le monde est tenu de porter le même vêtement.
Les pèlerins ne doivent pas se regarder dans un miroir, car c’est un signe d’égoïsme et de narcissisme, ni utiliser du parfum qui est un moyen de manifester notre présence, ni se mettre à l’abri du soleil et de la pluie quand ils marchent, car c’est une manifestation de la recherche du confort et de l’aisance. C’est le cas également dans les autres règles de l’Ihrãm avec le refus des plaisirs charnels, des moyens d’ostentation et des discriminations qui sont interdits pendant le Pèlerinage.