Il était le fils du troisième Imam et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d'Iran Yazdegerd III. Il était le seul survivant des fils de l'Imam Hussein, car ses trois frères, Ali Akbar, âgé de vingt cinq ans, Ja'afar de cinq ans et Ali Asghar (ou Abdallah qui était un nourrisson) furent martyrisés à Karbala.
L'Imam accompagnait son père dans ce voyage qui se termina si fatalement à Karbala; mais à cause d'une maladie grave et de son inaptitude à porter les armes, il fut empêché de participer à la guerre sainte et devenu l’un des survivants de l’après cette bataille. Il fut envoyé avec les femmes à Damas. Après une période d'emprisonnement, il fut renvoyé avec tous les honneurs à Médine, car Yazid voulait apaiser l'opinion publique. Mais une seconde fois, sur ordre du calife omeyyade, Abdal Malik, il fut enchaîné et envoyé de Médine à Damas, puis renvoyé de nouveau à Médine.
Après ce dernier retour à Médine, le quatrième Imam se retira complètement de la vie publique, ferma la porte de sa demeure aux étrangers et passa son temps en adoration. Il fut en relation seulement avec l'élite des chi'ites tels Abou Hamzah Themâli, Abou Khâlid Kâbouli et leurs semblables. Ces élites répandirent parmi les chi'ites les sciences religieuses qu'elles avaient appris de l'Imam. De cette manière, le chi'isme s'étendit considérablement pendant l'imamat du cinquième Imam (Bagher). Parmi les oeuvres du quatrième Imam le livre nommé « Sahifah Sadjdjadiyah » qui consiste en cinquante sept prières se rapportant aux plus sublimes sciences divines, est connu comme " le psautier de la famille du Prophète."
Le quatrième Imam fut martyrisés à l'âge of 58 ans, à Médine , le 25 Muharram 95 AH. empoisonné par Waleed bin Abdul Malik Marwan sur l’instigation du calife omeyyade Hishâm) en 95/712 après trente cinq ans d'imamat.
Il était sans égal quant à son érudition, ses prières et ses autres qualités telle que la piété, l'aide aux pauvres. Beaucoup de gens ont acquis le savoir auprès de lui. Ses paroles, ses invocations et ses narrations historiques sont encore préservées. Il sortait fréquemment dans l'obscurité de la nuit, portant des bourses et parfois de la nourriture et même des bûches.
Lorsqu'il arrivait à la maison d'un pauvre, il frappait à la porte et distribuait ce qu'il portait. Il tenait à cacher son visage pour garder l'anonymat. C'est seulement lorsqu'il est tombé en martyre que les gens comprirent que c'était lui qui avait toujours été leur bienfaiteur.
Il aimait beaucoup à s'asseoir et manger avec les pauvres, les orphelins et les infirmes. Sa conduite était exemplaire. Chaque fois que quelqu'un venait lui exprimer son besoin, il lui disait : «Bienvenu à toi qui m'aides à transférer mes économies dans l'au-delà».
Parmi les contemporains de Zayn al abidine(as) figurait un poète arabe renommé qui s'appelait Farazdaq. Ce dernier décrivit l'Imam comme celui qui avait la meilleure mine et la meilleure odeur de son temps.
Sur son front figuraient les traces de la prosternation, c'est pour cela qu'on le surnomma as-sajjad (le prosterné).
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