Parmi ses représentants, 'Uthmân b. Sa'îd fut une personne très proche de lui. Après la mort de l'Imam, et le début de la période de la petite occultation, ce fut lui-même qui devint le premier Bâb, Nâ'ib, ou Légataire de l'Imam Caché (a).
L'Imam al-Hasan al-'Askarî est reconnu également par ses hadiths dans différents domaines comme : l'exégèse du Coran, la morale, le fiqh (jurisprudence), la théologie, les invocations, et les zîyârat (visites pieuses).
Ses titres et sa lignée
Voici la lignée de l'Imam al-Hasan al-'Askarî : Ibn 'Ali b. Muhammad b. 'Ali b. Mûsâ b. Ja'far. Sa mère fut une servante nommée "Hudayth" ou "Hadîtha"; certaines sources la nomment "Sûsan", ou "Salîl", et l'ont admiré en la considérant parmi les mystiques et les pieuse et avec l'expression :
"کانت من العارفات الصالحات".
Les titres de l'Imam sont : Sâmit (صامت), Hâdî (هادى), Rafîq (رفیق), Zakîî (زَکى), Naqî (نقى), Khâlis (خالص). Egalement Ibn Ridha est un titre qu'on donnait aux trois Imams à savoir l'Imam Jawâd (a), l'Imam Hâdî (a), l'Imam Hasan al-'Askarî (a).
L'Imam Hâdi, le père de l'Imam Hasan al-'Askari, a vécu près de 21 ans à Samarra; c'est pourquoi ces deux Imams sont connus sous le nom de "'Askarî"; 'Askar étant l'ancien nom de Samarra.
Ahmad b. 'Ubaydullah b. Khâqân a décrit les caractères apparents de l'Imam 'Askari ainsi : Il eut des yeux noirs, un très beau visage et une taille moyenne.
Son surnom fut : "Abu Muhammad".
Sa naissance et sa mort
Imam Hasan 'Askari est né en 232h. à Médine et a vécu seulement 28 ans[1]. Sur le jour de sa naissance, il y a des divergences. Il est dit qu'il est né le 10, ou le 8, ou le 4 du mois de Rabi' al-thanî.
La date de sa mort est le 8 Rabi' al-awwal de l'an 260h. [2].
Ses femmes et ses enfants
Selon les avis des historiens, l'Imam al-'Askarî n'a jamais épousé officiellement une femme. Sa lignée a continué par une servante qui fut la mère de l'Imam al-Mahdi (a).
Cependant, Shaykh as-Sadûq ainsi que Zayn ad-Dīn b. Nūr ad-Dīn ʿAlī Shahîd ath-Thâni écrivent que cette femme fut l'épouse légale de l'Imam al-'Askarî[3].
Le nom de cette femme n'est pas bien connue non plus, et on pense que ce fut exprès afin de garder secret la naissance de l'Imam al-Mahdi(a). Néanmoins certains on écrit qu'elle s'appelait Narjis, d'autres considèrent son nom Saqîl, Maryam ou Rayhâna[4].
D'après la plupart des sources, son seul enfant fut l'Imam al-Mahdi, né au mi-Sha'bân de l'an 255 H.
Le récit de la naissance de son fils, le Mahdi, al Qâ'im
Dans un long récit, Hakima bint Muhammad b. 'Ali, la sœur du dixième Imam, raconte que l'épouse de son neveu, l'Imam al-Hasan al-'Askari, ne présentait jusqu'au jour de son accouchement, aucun signe de grossesse et que le soir de l'accouchement jusqu'au moment de la naissance de l'enfant, la mère, ne ressentant aucune douleur, était tranquillement endormie. Le père, l'Imam al-'Askari, ne montera le nouveau-né qu'a une quarantaine de disciple très intimes, puis l'enfant fut caché.
D'après plusieurs récit le onzième Imam aurait adopté une double tactique pour garantir la sécurité de son fils. Des rumeurs circulant dans les milieux chiites et identifiant le Mahdi au douzième Imam seraient arrivées jusqu'aux oreilles des hommes du pouvoir abbasside, c'est pourquoi, selon les chiites imamites, aucun Imam ne fut aussi surveillé et espionné que ne fut le onzième, l'Imam al-'Askari [5].
Les preuves de son imamat
Le Shaykh al-Mufîd écrit que Hasan b. 'Ali (l'Imam al-'Askari) devint le onzième Imam des chiites duodécimains, après le décès de son père l'Imam al-Hâdi, et cela grâce à sa prééminence, et sa supériorité dans la science et dans la connaissance sur tous les autres hommes de son époque[6].
Dans un des récits rapportés de 'Ali b. 'Umar Nawfalî à propos de l'Imam Hâdî (a) on lit :
"J'étais à côté de l'Imam al-Hâdî dans la cour de sa maison lorsque son fils Muhammad Abû Ja'far passa devant nous. Je lui ai demandé :
Ce sera lui notre Imam après vous ? il répondit : non ! votre Imam après moi, sera Hasan"[7].
Ses relations avec les chiites
L'Imam Hasan al-'Askari, durant ses années de vie à Samarra, à l'exception de quelques fois où on l'a mis en prison, fut comme tous les autres citadins ordinaires de cette ville.
Les historiens pensent que si l'Imam avait été libre pour choisir son lieu de vie, il aurait choisi la Médine! Donc la ville de Samarra est considérée pour la plupart des chiites comme une terre d'exile pour lui qui était forcé par les califes abbassides à y vivre.
Sa présence dans cette ville, était toutefois surveillée et il était considéré comme un danger pour le gouvernement, du fait de son influence sur les musulmans. C'est pour cette raison qu'on avait demandé à l'Imam d'informer constamment le gouvernement abbasside de sa présence sur Samatra[8]. Il est rapporté également qu'il était contraint de se rendre au centre du gouvernement (dâr al-Khilâfa) tous les lundis et jeudis de chaque semaine. Certains ont interprété cette obligation comme un respect, d'autres plutôt comme un contrôle et une surveillance.
Du fait de ces surveillances intenses, il parait que l'Imam n'était pas libre dans ces relations avec les chiites et eux, ils ne pouvaient pas le voir facilement. Il est rapporté que ses adeptes et chiites se préparaient pour le voir sur son chemin où il se rendait auprès du calife, ou était contraint d'accompagner ce dernier[9].
Mais l'Imam était surtout en contact avec ses chiites par correspondance ; ses écrits existent dans diverses sources. Toutes ces conditions avaient fait que certaines personnes jouer le rôle de l'intermédiaire entre l'Imam et ses adeptes, parmi lesquels il faut mentionner 'Aqid son servant très proche, celui qui l'a élevé des la naissance et qui envoyait ses lettres ; également Gharib Abu al-Adyan qui, lui aussi, était à son service et transmettait ses lettres[10].Mais plus importants encore que ces deux personnes, c'est 'Uthmân b. Sa'îd qui était le Bâb, le représentant officiel de l'Imam et l'intermédiaire entre lui et ses adeptes.
Ce fut lui même qui, après la mort de l'Imam al-'Askarî, et le commencement de la période de l'occultation mineure a joué le rôle du premier Bâb (ou Nâ'ib, Wakil, Safîr) de l'Imam Caché.
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