L’ingénieur Bazargan (le Premier ministre de l’époque) a été appelé et informé que l’Imam voulait qu’il vienne en France pour faire sa rencontre. M. Bazagan, le 23 octobre, s’est donc rendu en France et s’est entretenu avec l’Imam deux à trois reprises. Il était préoccupé par rapport à la vitesse et à la tournure que prenait le mouvement de l’Imam, et par rapport au fait que le processus de la révolution à l’intérieur du pays et les mouvements populaires n’arrivaient pas à le suivre. Il estimait qu’un pas devrait être marqué après que le précédant soit aguerri.
Il y avait des divergences entre les branches du Mouvement de libération à l’étranger et à l’intérieur du pays. Malgré tout cela, certains sujets, exposés par certaines personnes, et qui laissaient entendre par exemple que l’ingénieur Bazargan et le Mouvement de libération ont essayé d’imposer leurs pensées à l’Imam ou que l’Imam et l’ingénieur Barzagan ne sont pas parvenus à un résultat lors de leur rencontre, n’étaient pas fondés et vrais. Car, avant qu’il ne se rende à Paris, il avait écrit l’article « Qui doit partir, Shah doit partir ». Le problème provenait du fait que l’ingénieur Barzagan croyait à une approche progressive des problèmes politiques.
Au fond, M. Barzagan sur le plan de la démarche scientifique, jouissait d’un système de pensée et d’exécution très systématique. Sur la base de ce principe, il n’acceptait pas le risque et ne prenait non plus de risque. Après la rencontre de L’ingénieur Barzagan avec l’Imam, où selon les dires des autres, il a eu des discussions intenses avec lui, il est revenu en Iran et le 5 novembre 1978, il a publié la déclaration du Mouvement de libération dans laquelle il a dit :
1. La grande majorité de la nation iranienne ne veut plus de Shah et de son régime. La nation iranienne veut le gouvernement islamique.
2. La grande majorité de la nation iranienne a choisi l’Imam Khomeiny comme leur guide.
Extrait du livre Les souvenirs sociaux politiques du Dr. Taba’Taba’i, vol. 3, p. 117 – 119, 3ième édition (2013), publié par Orouj.