Rouhollah a passé son enfance dans le jardin et la cour de la maison ainsi que dans la rue et dans le compagne. Il s’exerçait beaucoup au saut en hauteur et ce genre d’ébats enfantins étaient si instance que, selon ce qu’on dit, il avait brisé ses deux bras et l’une de ses jambes. Il avait plus de dix fissures sur la tête et le front.
En fait, de telles actions courageuses d’un enfant qui débordait d’énergie, de génie et de courage n’étaient pas étonnantes. Cet enfant subtil a traversé tout doucement la période de sa petite enfance et a atteint l’âge de cinq ans. Mme Hajar (la nourrice de l’Imam Khomeiny) et la chère tante paternelle ont pensé à l’enseigner à lire et à écrire. À cet égard, ils ont pris un répétiteur qui se rendait à la maison et qui en plus de l’enseigner l’alphabet, de l’apprendre à écrire, à peindre, à réciter, à conter les histoires et de l’aider à faire ses exercices, tonifiait également les bases de la croissance et de l’épanouissement de son talent.
À ses sept ans, comme il n’y avait pas d’école primaire à cette époque, Rouhollah a été confié à Maktab d’Aboul Ghassem pour apprendre la lecture coranique. Et puisqu’il connaissait l’alphabet, il a appris à lire la trentième partie du Saint Coran. Dans ce Maktab, en plus d’avoir appris à lire parfaitement la trentième partie du Saint Coran, il a également lu certaines parties du recueil de poèmes et d’histoires de Saadi (Golestan) ainsi que d’autres proses morales. Cependant, comme le Maktab d’Aboul Ghassem n’avait pas la capacité d’offrir plus que cela à ses élèves, Rouhollah a donc été inscrit dans l’institut des sciences religieuses de la ville de Khomein afin d’apprendre la littérature persane et arabe de Hajj Cheikh Jafar, le cousin de sa mère et le directeur de cet institut.
Extrait du livre, Au-delà du soleil, Ali Akbar Nadoushan.