Le pouvoir législatif en République islamique d’Iran est constitué de deux piliers : l’Assemblée consultative islamique et le Conseil des gardiens de la constitution. L’importance du second pilier est telle que le premier pilier (l’Assemblée consultative islamique) sans lui n’a aucune crédibilité juridique.
Dans la constitution, cette institution influente a pour devoir de superviser la rédaction des lois dans l’Assemblée consultative islamique et de surveiller toutes les élections dans le pays. Ce conseil a pour mission d’examiner l’aptitude et l’admissibilité de tous les candidats qui se sont inscrits auprès du ministre de l’Intérieur pour se présenter aux élections, à l’exception des élections des Conseils islamiques des villes et des villages, puis valider ou invalider leurs candidatures.
À propos de l’importance de cette institution, il suffit de mentionner que le fondateur de la République islamique d’Iran, non seulement insiste qu’il est « cent pour cent d’accord avec ce conseil », mais il considérait aussi les membres de ce conseil comme « les gardiens des intérêts de l’islam et des musulmans ». À propos de ceux qui intrépidement manquent du respect aux hauts juristes de ce conseil, il a dit : « Je mets en garde tous ces messieurs, accabler et insulter les juristes du Conseil des gardiens serait dangereux pour le pays et pour l’islam. »
Le 21/7/1980, alors que quatre jours se sont passés du début du travail du premier mandat du Conseil des gardiens de la constitution, l’Imam Khomeini (paix à son âme) dans un entretien avec les membres de ce conseil a souligné : « Vous devez veiller sur les lois de l’Assemblée. Vous devez savoir qu’en aucune façon vous ne devez perdre cela de vue. Vous devez veiller à ce que les lois soient à cent pour cent islamiques. Vous devez avoir Dieu en esprit. »
L’Imam Khomeini (paix à son âme) le 8/6/1981, en pleines émeutes provoquées par Bani Sadr et ses partisans, a qualifié d’opposants à l’islam tous ceux qui n’ont pas obéi aux lois du parlement qui avaient été approuvées par le Conseil des gardiens. Il a dit :
« Dans un pays où la loi ne gouverne pas, surtout une loi qui est une loi islamique, nous ne pouvons qualifier ce pays d’islamique. Ceux qui s’opposent à la loi s’opposent à l’islam. Ceux qui s’opposent aux lois ratifiées par le parlement après que le Conseil des gardiens ait donné son avis, se sont opposés à l’islam consciemment ou inconsciemment. Si toutes les personnes, les groupes et les institutions à travers le pays, nous nous soumettons à la loi et la considérons comme sacrée, alors nous ne connaîtrons aucune division. Les divisions proviennent des violations de la loi. »
L’Imam Khomeini (paix à son âme), qui était conscient de l’importance du Conseil des gardiens de la constitution et de son rôle influent dans la prohibition des déviations et des perversions, dans un entretien avec les femmes membres des institutions islamiques de la ville de Qom, a dans son discours souligné l’importance des élections législatives. Il a dit : « Avec les savants, les juges et les juristes gardiens du Conseil des gardiens, nous sommes tranquilles. Nous nous réjouissons, car grâce à Dieu, les sujets s’opposant à l’islam et aux intérêts des musulmans ne passeront pas à l’Assemblée et si une erreur venait à se produire dans l’Assemblée, notre cher Conseil des gardiens de la constitution, qui agit dans ce mandat avec force et liberté, dans d’autres mandats aussi agira avec force et liberté et fera avancer cette nation, ce gouvernement et ce pays. »