Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a continué à ce sujet que « non pas les négociations bilatérales mais les négociations que les Etats-Unis l'ont quitté ; les négociations des 5+1 ».
Les Européens n’ont pas soutenu les sanctions américaines mais ils les ont obéi
« Les Européens n’ont pas soutenu les sanctions américaines mais ils les ont obéi et ils ont montré qu’ils sont vulnérables à la pression. Cela a fait que les Etats-Unis les ont encore menacés de sanctions et d'imposer des tarifs plus élevés sur leurs exportations de voitures », a annoncé M. Zarif.
Nous avons le droit d’être présent dans chaque étape d’analyse de la boîte noire de l'avion ukrainien
Commentant les propos du ministre iranien des Routes sur la possibilité d’envoyer la boîte noire de l’avion ukrainien vers un pays tiers et contredisant les énonciations antérieures de Zarif, le chef de la diplomatie iranienne a ajouté que « bien entendu, ils ont manipulé mon discours. Ce que j’ai dit est que nous avons le droit de lire nous-mêmes la boîte noire. Nous avons le droit d’être présent dans chaque étape de l’analyse de la boîte noire. S’il est prévu que nous donnons la boîte noire à d'autres pays pour la lire pour nous, nous ne le ferons certainement pas ».
Evoquant qu’il a déjà dit à la réunion des ministres des cinq pays en marge de la Conférence sécuritaire de Munich et au cours de sa rencontre avec le ministre canadien des Affaires étrangères et le Premier ministre de ce pays qu’aucun pays n'est aussi désireux de lire la boîte noire que la République islamique d’Iran, M. Zarif a ajouté que « nous devons lire la boîte noire car nous sommes en deuil. Nous avons perdu nos meilleurs jeunes et c’est nous qui devons savoir ce qui s’est passé. Donc plus que n’importe qui, nous essayons que ce travail soit fait; bien entendu selon les règles et les principes qui protègent les droits du peuple iranien ».
Cela fait peut-être 20 ans que les sénateurs américains me rendent visite
Expliquant sa rencontre avec le sénateur américain Chris Murphy, le ministre iranien a insisté que « lors de mes voyages à l'étranger, je reçois de nombreuses demandes de rendez-vous. Certaines d’entre elles sont des demandes officielles des pays et des représentants des gouvernements. Bien sûr, je demande également des rendez-vous aux représentants officiels, mais je n'en demande pas aux autres ».
« Certains des gens qui demandent de me voir sont des journalistes, des groupes de Think-tank et certains sont des représentants des parlements. Nous les rencontrons selon les opportunités et à notre discrétion dans le cadre de la diplomatie publique et à nos points de vue. Cela fait plus de 20 ans que les sénateurs américains étaient venus me voir et je les ai rencontré ; pendant que j’étais le représentant permanent de l’Iran au sein de l’ONU et ministre iranien des Affaires étrangères », a expliqué M. Zarif.
« Ce fait montre à quel point Trump et Pompeo ont peur qu'un sénateur américain vient entendre les faits et les réalités de la bouche du ministre iranien des Affaires étrangères », a continué le haut diplomate iranien.
Si nous revenons sur la liste noire de GAFI, nous commencerons à nouveau
Soulignant la dernière situation de GAFI (le Groupe d'action financière) et la possibilité du retour de l’Iran sur la liste noire, M. Zarif a évoqué que « si nous revenons à la liste noire qui est due aux politiques et aux perturbations des Etats-Unis, nous recommencerons pour minimiser les dommages du pays. Aujourd'hui, nos collègues travaillent toujours et essaient de tirer le meilleur parti du sommet que nous devons attendre pour voir comment nos partenaires peuvent gérer les excuses américaines ».
La région du Golfe Persique manque de raison pas de force
Répondant à une question sur le fait que certains pays extrarégionaux vont envoyer des forces militaires au Golfe Persique sous prétexte d’assurer la sécurité des eaux internationales, M. Zarif a continué que « cette région ne manque pas de force. Ce qui lui manque c’est de la raison pour savoir c'est quoi le besoin de cette région. Il est mieux qu’ils réfléchissent un peu et de voir quel est le problème de la région et qu’ils disent à leurs amis que leurs présence dans la région ne créera pas la sécurité ».