Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), il a expliqué : « Pour parler simplement, l'Accord du siècle consiste à vendre la terre historique de Palestine aux sionistes, à reconnaître l'État juif dans toute la Palestine historique, et à établir des relations entre les États arabes et le régime sioniste sans État palestinien.
L'accord du siècle est le plan de l'administration du président Donald Trump pour résoudre le problème palestinien, qui est fondamentalement différent des plans des gouvernements américains précédents qui étaient connus sous le nom de "processus de paix au Moyen-Orient".
La différence la plus importante est que Trump a basé son plan sur des questions et des motivations économiques tandis que les plans des précédents gouvernements américains pour la Palestine, étaient tous politiques. Peu de temps après que Donald Trump a dévoilé son plan pour l'avenir d'Israël, il a publié une carte décrivant l'État d'Israël et la Palestine. Selon cette carte, le futur État palestinien tout entier, à l'exception de la frontière de 5 km entre Gaza, l'Égypte et la Palestine occupée, n'aura de frontière commune avec aucun autre État étranger et sera en fait, un État palestinien au cœur d'Israël.
Dans ce plan, le régime israélien ne fait aucune concession aux Palestiniens. Les traités internationaux antérieurs envisageaient la formation de deux gouvernements, palestinien et israélien, le long des frontières de 1967, mais Trump a balayé tous ces traités internationaux qui incluaient le retour des réfugiés et la Cisjordanie selon ce plan, sera divisée.
Deuxièmement, cet accord est unilatéral et le plan proposé par Trump et Benjamin Netanyahu, a été annoncé sans la participation de la partie palestinienne et des Palestiniens qui sont tous opposés à ce plan. Ceux qui approuvent l'accord sont les États-Unis, Israël et certains pays arabes tels que l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, et le plan a été rejeté au niveau international vu les résolutions du Conseil de sécurité. Certains pays arabes en particulier l'Arabie saoudite et ses alliés, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, ont ridiculisé les pays arabes en prenant ces positions.
Apparemment, ils semblent s'opposer à ces réunions, mais d'un autre côté nous voyons trois délégués arabes assister au dévoilement de l’accord du siècle qui sera également financé par les pays arabes, avec un projet de 50 milliards de dollars. Le plan consiste à fournir 25 milliards de dollars à un taux d'intérêt élevé, ce qui signifie que l'argent n'est pas donné aux Palestiniens mais leur est prêté.
De plus, 10 milliards de dollars sont destinés aux entreprises privées qui ne progressent que lorsqu'elles font des bénéfices. Or si la situation en Palestine continue, quelles entreprises privées seront prêtes à investir là-bas ? Le reste est financé par des pays arabes et non arabes. Par conséquent, les Arabes qui aiment la Palestine et sont soucieux du sort de cette terre, n’investiront pas. Selon l'accord du siècle, il s’agir d’un plan de développement de l'économie palestinienne mais que se passera-t-il si les Palestiniens n'ont même pas le contrôle de leurs frontières et ne peuvent pas communiquer entre eux, dans d'autres régions de la Palestine ? Le plan palestinien dans le cadre de ce projet, inclue les « îlots palestiniens » dispersés situés sur la terre de Palestine qui seront reliées par des tunnels et des ponts.
Mais la question est de savoir comment les Palestiniens pourront développer leur pays en fonction de cette carte. Selon ce plan, les Palestiniens ne seront pas autorisés à construire un seul port à Gaza pendant les cinq prochaines années, et bien entendu un aéroport. Alors, quel sera le genre de ce gouvernement qui ne porte que le nom de l'État mais n’a aucun des droits d’un État.
De plus, selon ce plan, Quds ne sera jamais la capitale de la Palestine mais la capitale du régime sioniste, et selon l'accord du siècle, un petit village devrait être construit, appelé Aboudis ou Shafat, à 4 kilomètres à l'est de Quds et à l'extérieur du mur, qui sera la capitale de la Palestine. Or nous savons tous que la carte historique de la Palestine était limitée au nord, avec le Liban, à l'est avec la Syrie et la Jordanie, et à l'ouest avec la Méditerranée. Mais sur la carte de Trump pour l'avenir de la Palestine, une centaine de colonies sionistes illégales en Cisjordanie, feront partie d'Israël et seront contrôlées par des milices sionistes.
Ces zones rejoindront les zones dominées par Israël sur la carte de Trump. Selon la carte de Trump, la Cisjordanie sera transformée en un Archipel d'îlots séparés qui seront reliées par des ponts et des tunnels. Il faudra également creuser un tunnel entre Gaza et la Cisjordanie, mais Israël considère ce tunnel comme un danger car il pourrait être utilisé pour le trafic d’armes.
Pour cette raison, Israël a appelé l'Autorité palestinienne à désarmer les mouvements du Hamas et du Djihad islamique. Les frontières tracées sur la carte de Trump, ne sont pas réelles, mais sont des frontières imaginées par les forces israéliennes et pour lesquelles la Palestine devra payer pour les services de garde israéliens.
Selon le plan de Trump, le gouvernement palestinien n'aura pas de frontières avec des pays arabes comme le Liban, la Syrie et la Jordanie, mais Israël devrait en échange, donner une zone industrielle et une zone agricole au sud des territoires occupés, qui est complètement désertique et la zone frontalière entre les deux régions, qui borde l'Égypte, restera la propriété du régime sioniste.
Les sionistes veulent que Gaza soit dominée par les Égyptiens, et remettre les problèmes de Gaza aux Égyptiens. Les sionistes veulent également en 5 ans, fournir des installations de loisirs dans les régions palestiniennes, en échange des terres qu’ils ont usurpées. Selon la carte de Trump, la zone nord de la mer Morte rejoindra les territoires palestiniens occupés. Jusqu'à présent, toutes ces régions étaient des régions palestiniennes en vertu de l'Accord d'Oslo. L'État palestinien n’aura que le nom d'État et aucune autorité. Les réfugiés palestiniens ont trois options dans l’accord du siècle, soit rester dans le pays où ils se sont réfugiés et obtenir leurs papiers d'identité, soit revenir mais dans les territoires occupés, soit aller dans les États membres de l'Organisation de coopération islamique qui accepteront chacun, 5000 Palestiniens en cinq ans.
Le retour des Palestiniens n'est donc pas prévu et la carte de Trump n'a rien à voir avec les accords internationaux. Quds est la capitale de la Palestine et des Palestiniens, mais selon l’accord du siècle, il y a deux districts. Dans le district oriental de Quds, Abudis ou Shafat sera la capitale palestinienne, située à environ 4 kilomètres à l'extérieur de Quds et à l'extérieur du mur. La Palestine n'aura donc aucune autorité et rien à voir avec un vrai gouvernement ».