Depuis l’année 1358 (1979) que moi et progressivement d’autres médecins et infirmiers, étions au service de l’Ayatollah Khomeini, il arrivait parfois que nous entrions dans sa chambre de toute urgence. Nous cognions la porte de sa chambre à différents moments, et entrions après avoir obtenu sa permission. Quelque temps avant sa mort, nous entrions parfois discrètement dans sa chambre afin d’observer à distance sa respiration et de nous informer de son état général.
L’Ayatollah Khomeini nous avait demandé de venir à tout moment que cela semblait nécessaire et ce genre de visites étaient fréquents. Au cours de ces visites, j’ai fait les remarques suivantes :
- Parfois, quand j’entrais dans sa chambre, je le trouvais en train de réciter le Saint Coran et dès que j’entrai, il terminait le verset qu’il était en train de lire puis s’arrêtait. Ensuite, il soulevait la tête et m’écoutait avec toute son attention. Parfois, je le trouvais aussi en train d’écouter les informations à la radio, qu’il arrêtait aussitôt que j’entrais.
- Plusieurs fois, je suis entré le voir à l’heure où il lisait la presse. Quand j’arrivais, il déposait la presse ou le magazine qu’il était en train de lire puis m’écoutait avec toute son attention.
L’Ayatollah Khomeini à travers cette façon de se comporter, nous a donné une leçon de morale, nous a appris comment nous comporter avec les gens quand ils viennent à nous, nous a enseigné le savoir-vivre avec les gens et comment accorder de la valeur à nos semblables.
Extrait du livre : Le médecin des cœurs, un souvenir rapporté par le Dr Sayyd Hassan Arefi, chef de l’équipe médicale chargée de traiter l’Imam Khomeini, p. 326 – 327, Première édition 1376 (1998)