Une fois, pendant son discours sur la chaire de la Grande Mosquée de Kufa, quand on a demandé à l’Imam Ali (A.S) d’expliquer le susdit verset, il a répondu : “Ce verset a été révélé en mon honneur et en celui de mon oncle Hamza et mon cousin Ubaydah ibn ibn Al-Hareth Abd Al-Muttalib.”
Il a continué en disant comment les deux avaient accompli leur engagement envers Allah en atteignant le martyre – Ubaydah dans la Bataille de Badr et Hamza dans la Bataille d’Ohod.
“Quant à moi, a ajouté le Commandant de la Foi, j’attends une mort plus douloureuse, quand ceci (indiquant sa barbe) en sera trempée du sang de cela (indiquant sa tête) … et je n’ai jamais changé le moindre.”
Il a dit que sa source d’information sur la façon d’accomplissement de son propre engagement envers Allah, ou autrement dit, le martyre, était son cousin et beau-père, le Prophète Mohammad (p), dans les genoux duquel il avait été élevé depuis son enfance. (Pour plus de détails, se référer aux travaux des savants musulmans tant sunnites que chiites – Mustadrik as-Sahihayn de Hakem et Majma ‘ Al-Bayan de Tabarsi).
Nous commémorons ces jours-ci l’anniversaire de l’événement tragique qui a mis fin à la seule instance dans l’histoire du modèle de l’administration de la justice. L’imam Ali (as), sincère dans son engagement envers Allah, atteint le martyre immortel le 21e jour du mois de jeûne de l’an 40 H exactement de la même manière qu’un Prophète Mohammad (p) pleurant avait prophétisé des décennies plus tôt au début d’un Ramadan de jeûne.
“O Ali, je pleure sur ce qui vous arrivera ce mois. Visualisant être en votre place quand vous prierez votre Seigneur, et la personne la plus mauvaise de tous les temps, comme celle qui a coupé les pieds du chameau de Thamoud (qui était la preuve de la mission divine du Prophète Saleh) vous frappera sur votre tête et votre barbe sera teinte dans le sang.”
Si fatal était le coup de l’épée empoisonnée de ce «ashq Al-ashqiya» (le plus mauvais des mauvais), Abdur-Rahman ibn Al-Muljam, le 19ème jour de Ramadhan que la Nation Islamique (la Ummah) n’a toujours pas récupéré jusqu’à ce jour de son effet désastreux, malgré le passage d’un millénaire et de presque quatre siècles.
Les Musulmans sont toujours dans un état de confusion à cause de leur échec de tenir compte des mots de la personne envers qui le Prophète a dit : “Je suis la Ville de Connaissance et Ali est sa Porte.”
Autrement dit, pour correctement comprendre la sunna, la sira et le véritable message islamique du Dernier Messager du Tout-Puissant à l’humanité, nous n’avons aucun autre choix que de l’approcher par le canal approprié, qui soit, c’est-à-dire par l’Imam Ali (as), eu égard à sa position centrale dans l’Islam dont le Prophète avait aussi dit : «s’il n’y avait aucun Ali (as), il aurait été impossible d’identifier les vrais croyants après moi. »
L’anniversaire du martyre du Leader des Pieux, sur qui a été frappé le coup fatal qui a accompli son engagement envers Allah, et qui a dit dans une façon calme et composée : Fouztou bi Rabb’il-Kaâba (Le Seigneur de la Kaâba m’a couronné de succès), doit éveiller notre conscience à ces faits.
Il y a des leçons immortelles à être apprises, non juste des discours de l’Imam, mais de toutes ses actions et la diffusion de ses exploits sur 63 glorieuses années, depuis le jour où il est né dans le plus Saint des Saints – la maison symbolique de Dieu, la Kaâba – et le jour où il a quitté le monde après avoir été frappé du coup fatal sur sa tête dans sa prosternation au Tout-puissant dans la Grande Mosquée de Kufa (aussi une maison de Dieu).
Les joyaux de sagesse légués à l’humanité par l’homme qui transcende l’histoire et les événements historiques sont à l’extérieur de la portée de cette brève parenthèse, que je voudrais finir avec les deux passages suivants de sa Dernière Volonté sur son lit de mort, comme nourriture pour la pensée :
«Je vous conseille de craindre Allah. N’allez pas après ce monde vicieux bien qu’il puisse essayer de vous séduire. Ne le cherchez pas bien qu’il puisse vous chercher et ne vous affligez pas et désirez ardemment les choses que ce monde vous refuse. Laissez la Récompense éternelle et les Bénédictions d’Allah être les facteurs d’incitation pour tout ce que vous dites et faites. Soyez un ennemi des tyrans et des oppresseurs et un ami et une aide de ceux qui sont opprimés et tyrannisés».
«Développez la sympathie mutuelle, l’amitié et l’amour et aidez-vous les-uns les-autres. Prenez soin de ne pas rejeter autrui et de mal le traiter et non avec bienveillance. Exhortez les gens à faire le bien et à s’abstenir du mal, sinon le vicieux et le méchant seront vos chefs suprêmes et si vous permettez volontairement à de telles personnes d’être vos dirigeants alors Allah n’entendra pas vos prières.»(Nahj Al-Balagha : Lettre 47)