L’imam Khomeini (ra) concernant la définition de la justice, a écrit : « la justice signifie, le juste milieu entre la prodigalité et l’extrémisme, et c’est l’une des meilleures vertus et qualités morales. » (sharh Hadith Junud Al’ Akl wal Jahl – l’explication du récit sur bataillons de la Raison et de l'Ignorance —, P. 147).
Dans une autre parole, il a dit que la justice était innée en l’être humain : « le cœur intrinsèquement se soumet devant la justice. » (— l’explication des quarante récits —, P. 113)
Comme le désir d’appliquer et de répandre la justice est inné et intrinsèque, il ne devient pas obsolète avec le temps et est considérée comme un principe permanent :
« l’application des lois sur le critère de la justice, la prévention de l’oppression, l’expansion de la justice individuelle et sociale, l’interdiction de la corruption, la liberté sur le critère de la raison et de la justice, l’indépendance, la prévention du colonialisme et de l’exploitation, les sentences et les rétributions afin d’appliquer la justice et d’empêcher la corruption et la destruction d’une société, etc., ne sont pas des choses qui deviennent obsolètes ou vieillissent au fil du temps. » Sahifeh Imam, vol. 21, P. 405)
Outre la pérennité de la justice sociale, l’avantage qu’elle offre aux couches défavorisées intéressait particulièrement l’imam Khomeini (ra) : « Dans la République islamique, le bien-être du pauvre sera pris en compte. Les pauvres auront leurs droits. En République islamique, la justice islamique sera appliquée. » (ibid, vol. 6, P. 525)
« Nous voulons un islam dans lequel on trouve la justice, un islam dans lequel on ne voit aucune injustice. Un islam dans lequel la première personne du pays est égale au reste de la société devant la loi. » (ibid, vol. 9, P. 425)
« Dans l’islam, la race, la langue et la tribu ne sont pas importantes. Tous les musulmans, sunnites comme chiites, sont des frères, sont égaux et jouissent tous de tous les avantages et droits islamiques. » (ibid, vol. 9, P. 351)
L’étude du sens de la justice sociale envisagé par l’imam Khomeini (ra) est générale et est liée à divers domaines des sciences humaines. Dans la plupart des cas, l’imam a mentionné le concept de justice au côté de la question de pauvreté et de la privation et a estimé que « subvenir aux besoins fondamentaux » des classes pauvres afin de les sortir d’une telle situation, fait partie de leurs droits. D’autre part, exprimant l’égalité comme l’un des aspects les plus importants de la justice, il a expliqué les lois et les règlements sur la base de l’égalité des individus et des classes sociales.
« L’islam est une religion d’égalité et de fraternité au sein de laquelle on ne trouve aucune question de race. Kurde, Perse, Truc et Arabe ne sont pas du tout mentionnés dans l’islam. Ce dont il est question dans l’islam, c’est la piété, la pureté, la fraternité et l’égalité. » (Sahifeh Imam, vol. 9, P. 49)
En général, en examinant les paroles et les écrits de l’imam Khomeini dans le domaine de la justice, on peut constater que, selon l’imam Khomeini (ra), la justice se manifeste sous trois aspects, qui sont :
- La justice en tant qu’œuvre de Dieu : à cet égard, la justice est considérée comme une qualité principale et un attribut de Dieu. La justice dans cet aspect signifie l’existence et la présence de la justice dans toutes les actions divines.
- La justice en tant principe de la morale individuelle : Dans ce contexte, la justice est aussi considérée comme une qualité transcendante et supérieure de l’être humain. À cet égard, la justice est présentée comme une qualité morale que l’imam Khomeini souligne également.
- La justice sociale : l’aspect le plus important de la justice est son aspect social. Cet aspect a particulièrement fait l’objet de discussion parmi les penseurs et les intellectuels. Cet aspect de la justice a reçu plus d’attention en raison de son niveau d’importance. L’imam Komeini (ra) a également accordé une attention particulière à cet aspect.
Dans la vision de l’imam Khomeini, l’application de la justice est l’objectif le plus important du système islamique. Il a présenté cette importance à diverses occasions et de différentes manières :
- Nous disons que le gouvernement islamique est le gouvernement de la justice. (Sahifeh imam, vol. 3, P. 509)
- Quel anniversaire béni de l’illustre Mahdi (qu’Allah précipite sa venue), celui qui établira la justice pour laquelle les prophètes (as) ont été envoyés. (Sahifeh Imam, vol. 14, P. 472)
Cette parole présente la justice individuelle et subjective en tant que le but de l’envoi des prophètes et le moteur du mouvement des prophètes. Par conséquent, la réalisation de la justice individuelle fait aussi partie des objectifs du système islamique.
L’imam après avoir affirmé la mise en œuvre de la justice sociale par les prophètes, a souligné un autre fait qui est notre devoir envers cet objectif sacré, à savoir la mise en œuvre de la justice qui n’est pas seulement l’objectif des prophètes. Notre devoir est de renforcer deux choses, c’est-à-dire établir la justice et barrer la route aux oppresseurs ainsi qu’aux injustes, ce qui en soi conduit à la justice sociale.
L’imam Khomeini (ra) dans la question de la justice divine fait également référence à la question de « l’autoformation et du raffinement de l’âme ». Les livres d’éthique et politiques de l’imam Khomeini débordent d’appel au raffinement et à la purification de l’âme et invitent également à saisir l’opportunité qu’offre le bas monde pour s’améliorer.
Mettant l’accent sur l’instance dirigeante, l’imam leur a demandé de vivre avec le plus minimum revenu de la société et a relaté à plusieurs reprises comment vivait l’Imam Ali (as) et comment il se considérait comme l’égal des citoyens du gouvernement islamique :
« Comme le gouvernement islamique est le gouvernement du droit, il est nécessaire que la classe dirigeante connaisse la loi… non seulement la classe dirigeante, mais tout le peuple aussi. Quel que soit le poste qu’on occupe et l’activité qu’on mène, une telle connaissance est importante. Cependant, le dirigeant doit avoir plus de connaissance. De cette façon, ceux qui connaissent la loi de l’islam et sont justes auront le privilège sur le gouvernement islamique. Concernant le califat, ce qui a été débattu à l’époque du noble Messager (psl) et de nos Imams Infaillibles (as) et est répandu parmi les musulmans, est que le calife et le dirigeant doit d’abord connaitre les règles de l’islam, ensuite être juste et jouir d’une perfection religieuse et morale. » (Wilayat Faqih, P. 48)
Par conséquent, le juriste remplissant les conditions, qualifié et successeur de l’Imam Infaillible dans la pensée de l’imam Khomeini, a le devoir de réaliser la justice sociale, raison pour laquelle il doit jouir de la connaissance et de la justice. Sur cette base, et selon l’imam Khomeini (ra), en formant le gouvernent et en plaçant à sa tête un dirigeant juste, les base de la réalisation de la justice seront fournies et fera en sorte que tous ceux qui sont responsables de quelque chose, respectent les lois de la société.