Quel est notre devoir à l’orée du mois de Muharram ? Quel est le devoir des savants en ce mois ? Quels sont les devoirs des autres couches de la société en ce mois ?
Le prince des croyants, ses compagnons et ses Ahl-ul-Bayt nous ont enseigné des devoirs et des responsabilités tels que : le sacrifice dans le champ de bataille et la propagande en dehors du champ de bataille. Les sermons de l’Imam Sajjad et de la dame Zaynab (as) sont précieux auprès de Dieu autant que le sacrifice de l’Imam Hussein (as).
Ils nous ont appris que les hommes et les femmes ne devraient pas avoir peur face à l’injustice. La dame Zaynab a résisté face à Yazid et l’a humilié plus que jamais.
Aujourd’hui, notre pays vit la même situation. L’Amnesty International, que je devrais appeler « l’organisation de mensonge internationale », dans un communiqué a fait les mêmes calomnies contre notre pays qui ont été faites au début de l’islam contre l’islam et le Messager de Dieu (saw). Malheureusement, nous vivons une époque où toutes les valeurs ont été sacrifiées au profit du pouvoir et des intérêts matériels. Les gens ne valorisent rien hormis les intérêts matériels.
Mais, le prince des martyrs nous a présenté clairement notre devoir et c’est de ne pas avoir peur de tomber en martyr dans le champ de bataille.
Plus l’objectif de l’homme est grand, plus il doit travailler dur pour l’atteindre et endurer les difficultés. Le monde comprendra plus tard à quel point la victoire de la révolution islamique est grande et profonde. Les difficultés de cette victoire sont au niveau de sa grandeur.
Le devoir des savants qui sont en relation avec le peuple et lui parlent,c’est de leur faire comprendre comme il se doit les circonstances du soulèvement du prince des croyants, la raison de son soulèvement, son objectif et les difficultés qu’il a rencontrées, difficultés que si l’Imam Hussein (as) ne supportait pas, le soulèvement n’aurait donné aucun résultat.
L’immense rôle des rassemblements pour la commémoration du deuil de l’Imam Hussein (as) dans la création de l’unité :
Si ce n’était pas le soulèvement du prince des croyants, nous ne serions pas vainqueurs aujourd’hui. Cette union qui est devenue la source de notre victoire est le fruit de ces rassemblements pour commémorer le deuil de l’Imam Hussein (as) et de ces propagandes pour promouvoir l’islam. L’Imam Hussein (as) à travers son soulèvement a enseigné comment lutter et comment se soulever avec un nombre limité de personnes face à un gouvernement injuste qui a établi son pouvoir partout. Ses descendants nous ont également appris ce qu’il faut faire après la tragédie. Devons-nous nous rendre ? Où devons-nous nous comporter comme la dame Zaynab (as) qui après cette tragédie a résisté et s’est exprimée face au blasphème ou comme l’Imam Sajjad (as) qui sur le lit de la maladie a résisté et a continué à propager l’islam authentique ?
(Sahifeh Imam, vol 17, P. 52-56)
Le soulèvement pour Dieu ne connait pas de défaite !
Tous les soulèvements doivent être pour Dieu et au nom de Dieu. Dieu tout puissant dit : « Dis : “Je vous exhorte seulement à une chose : que pour Allah vous vous leviez…” » Si le soulèvement est pour Dieu, il ne connaitra pas de défaite. Car ce qui est pour Dieu, même si d’apparence connait la défaite, est en réalité et dans le fond un triomphe et une victoire.
La philosophie du soulèvement d’Achoura :
Le prince des croyants (as) s’est soulevé accompagné de certains de ses compagnons. En apparence, ils ont été tués, mais en fait ils ont détruit les bases de la monarchie qui voulait faire de l’islam une monarchie tyrannie. Le danger que Muawiyah et Yazid représentaient pour l’islam n’était pas l’usurpation du califat. Ceux-ci voulaient corrompre l’essence de l’islam. Si ce n’était pas le soulèvement de l’Imam Hussein (as), l’islam serait devenu autre chose. L’islam aurait ressemblé au régime monarchique de 2 500 ans en Iran.
Dieu tout puissant dit : « Dis : “Je vous exhorte seulement à une chose : que pour Allah vous vous leviez…” » Soulevez-vous pour Dieu, lorsque vous voyez la religion de Dieu en danger !
Lorsque j’étais à Paris, certaines personnes disaient qu’il n’était pas possible de lutter contre ce régime. Je les avais répondues que nous avions un devoir religieux et que nous devions le remplir. Amir n’avait pas pu non plus, mais il avait fait son devoir et s’était opposé à l’injustice. Nous pouvons essayer à la limite de nos capacités. Notre soulèvement doit être pour Dieu. Lorsque l’homme voit que la religion de Dieu est en danger, alors il doit se soulever pour Dieu.
(Sahifeh Imam, vol. 8, P. 8-11)