À l’occasion de certains ziyârat spéciaux de l’Imam Hussein (as) comme l’Arbaïn, l’Arafeh, l’Achoura, la ziyârat du premier Rajab, du mi-Rajab, du mi-Shaaban, de nombreuses personnes y participaient et il n’était pas possible de dire combien de personnes y prenaient part. Ils venaient de Bassora, de Syrie et de tout l’Irak. L’imam Khomeini(ra) se rendait aussi à Karbala pour ces ziyârat spéciaux et il l’avait l’habitude, malgré la foule, de visiter le sanctuaire deux fois par jour. La personne qui généralement se rendait au sanctuaire avec lui — à la fois à Najaf et à Karbala — était M. Forghani ou M. Qarahi. En fait, la plupart du temps, M. Forghani l’accompagnait et s’asseyait dans un coin jusqu’à ce que l’imam termine ses rites d’adoration, ensuite ils sortaient du sanctuaire ensemble. Il était contre le fait que des gens le suivent et marchent derrière lui. Parfois, il s’arrêtait puis reprenait son chemin lorsque ceux-ci arrêtaient de le suivre. Pendant les jours d’Achoura, l’imam restait à Najaf jusqu’au septième jour où il lisait la Ziyârat Achoura tous les jours avant midi. Après une heure et cinq ou six minutes, il se tenait en avant du sanctuaire de l’Imam Ali (as) où il effectuait la prière avant de rentrer chez lui. Il se rendait à Karbala après le septième jour. Le jour d’Achoura, il récitait dans le sanctuaire du Prince des Martyrs (as) la ziyârat Achoura. Il quittait la ville de Karbala dans l’après-midi du treize pour Najaf. Telle était la manière de faire de l’imam Khomeini (ra) dans la ziyârat. Il ne délaissait aucune ziyârat.
Quant à la prière, ses proches rapportent qu’il n’avait jamais négligé la prière nocturne. Le regretté M. Khalkhali disait : « j’avais remarqué deux caractères en Imam dont l’un était très important. Nous n’avons jamais vu délaisser la prière nocturne. Il priait à la première heure.
Un autre caractère que j’avais également remarqué en lui et auquel il accordait beaucoup d’importance était la question de la médisance. Même dans les assemblées de loisirs, supposez que nous sommes allés nous divertir et que nos compagnons dans leur plaisanterie, quelqu’un médit d’une autre personne, l’imam le blâmait vigoureusement au point qu’on dirait qu’ils ne se connaissent pas. »
(Les souvenirs des années passées à Najaf, vol. 1, P. 119, les mémoires de l’Ayatollah Seyyed Abbas Khatam Yazdi)
Lorsqu’il entrait dans le sanctuaire, il n’était pas de sa coutume de demander aux gens de se lever et de lui laisser la place. Il s’asseyait partout où il voyait libre. Raison pour laquelle, certains étudiants se rendaient plus tôt à son insu au sanctuaire de sorte que s’il y’a du monde et qu’il n’y a plus de place pour lui, ils s’asseyaient afin de lui réserver une place.
Il allait faire les ziyârat spéciaux du prince des croyants (as). Par exemple, le mois de Rajab Shaban, Mouharram, Dhul-Hijja et Arbaïn, il se rendait dans la maison près du sanctuaire de l’Imam Hussein (as) et de la tombe d’Abul-Fadh (as). Quiconque voulait le rencontrer se rendait dans cette maison.
M. Meshkini prêchait dans la mosquée où l’imam priait. L’imam prêchait seulement dans cette mosquée le jour où l’Imam Ali (as) est tombé en martyr, c’est-à-dire le 21 ramadhan. (Les souvenirs des années passées à Najaf, vol. 1, P. 77)