Or la libération de Khoramskhar, port ultra stratégique du sud de l’Iran a littéralement changé la suite de la guerre ayant la même valeur géostratégique qu’Alep pour la Syrie. Dans une audience ce mercredi accordée aux parlementaires iraniens, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei est revenu sur cette victoire militaire majeure fruit du dévouement, d’une ferme détermination, d’une inébranlable foi en Dieu, soi les soubassements d’une bonne gestion à tous les niveaux » :
« La libération de “Khoramshahr” a changé l’équation de la guerre de même que la perspective d’une défaite en celle d’une grande victoire. Nos combattants visaient haut toujours plus haut et s’appuyaient sur la foi, la volonté de gagner et n’hésitaient à faire don de leur vie. Ce sont là les ingrédients que Dieu promet à ses croyants comme étant un prélude à de grandes victoires. Et quand on parle de dévouement pour une cause, cela veut se dépasser, aller au-delà des objectifs mesquins, car toute société devient mesquine dès qu’elle réduit le cadre de ses objectifs ».
Plus loin dans ses propos, l’Ayatollah Khamenei a évoqué la place magistrale qu’occupe le Parlement dans la gestion étatique surtout dans un grand pays comme l’Iran doté d’une diversité démographique géographique, historique climatique même, ce qui signifie que la gestion d’un pays comme l’Iran est loin d’être une tâche aisée et ce d’autant plus que le contexte international est fort complexe et que tous les pays connaissent de grandes difficultés.
Et d’ajouter : « les rivalités des puissances et les menaces atomiques qu’elles brandissent les unes contre les autres s’ajoutent aux agissements et aux menaces croissantes d’ordre militaire ou encore à cette guerre qui se déroule en Europe, la pandémie et les menaces alimentaires pour rendre le contexte international trop singulier et partant le fait d’administrer les pays bien difficile. Et en Iran où un nouveau mode gestationnel basé sur la démocratie religieuse est promu et suivi, cette complexité gagne en ampleur du fait des frictions constantes avec les puissances hégémoniques, et ce, à tous les niveaux. L’Iran prêt flanc avec force et autorité à ces hostilités et relève les défis les uns après les autres ce qui a littéralement bousculé l’agenda de l’ennemi. »
« Aussi à cette place inouïe d’un État qui est aux prises sans aide aucune avec l’Arrogance mondiale il faut des parlementaires à la hauteur, députés qui sachent veiller aux moindres de leurs gestes et actes. Car l’ennemi plutôt que de compter sur ses capacités compte sur nos erreurs. Ce qui nous oblige à nous livrer à une autopsie de nos failles et carences et à une promotion de nos points forts. Bref il faut un Parlement “révolutionnaire” comme j’en ai déjà parlé, un parlement qui noue avec les idéaux de notre révolution, qui fait écho aux exigences de notre peuple et dites vous bien que rester révolutionnaire et infiniment plus difficile qu’être révolutionnaire ».
Et de conclure : "Un député révolutionnaire a avant tout un sens aigu de responsabilité quand il vote une loi il y tient et ne change guère de direction puis il est démocratique et en contact direct et permanent avec les gens, car sans ce contact il s’en dissocierait rapidement".
Juste avant le discours du Leader, le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf a expliqué quelques grands moments du Parlement iranien dont et surtout le vote d’un plan stratégique contre les sanctions : "ce plan stratégique est axé surtout sur la réforme des lois économiques de façon à s’attaquer méthodiquement aux racines des problèmes qui affectent le quotidien des gens avec quelques mots d’ordre à savoir la transparence le soutien aux entreprises basées sur le savoir le soutien à la famille et à la lutte contre le vieillissement de la population, au soutien aux couches les plus défavorisées et aux banlieues des grandes villes..."