Le récit de la splendeur
Il n’y a pas d’œil qui ne voie ta belle face
Ni une oreille qui n’entende ta voix
Toutes les mains ne sont tendues que vers ta nappe
Tout le monde ne cherche que de tes traces
Pèlerin de l’amour, je hais soit le manteau, soit le trône
Je n’échangerais jamais ton visage charmant contre les deux mondes
Même la taille du cyprès des belles ne vaut pas un sou
Pour quelqu’un qui rêve ton corps à taille élancée
Vers où pourrais-je me tourner au cas où tu ne serais pas ma destination
C’est moi qui cherche refuge auprès de toi
Le pays de l’Amour se trouve là où réside l’Ami
Tout chacun qui n’arrive pas à te découvrir, il n’est qu’un obtus
Il n’y a personne dans le monde qui ne te connaît point
Tout un chacun ne voit que tes sourcils et n’aspire qu’à la grâce de ta chevelure
Toute personne dont le cœur bat pour toi
Elle met fin à la raison et à la sagesse tout en ouvrant une porte à l’amour
Je vais rompre le calame et déchirer le livre
Etant incapable de décrire ta grande splendeur