Le sanctuaire d'Amour
À la pagode, il n'y a le souvenir de l'aimée, ni sa trace
À la Kaaba, on ne trouve rien de sa splendeur
Au couvent, on ne mentionne point le nom de la belle, aux joues de vermeille
On ne parle plus d'elle, ni à la taverne, ni au temple
À l'école du maître religieux, on n'entend que les bruits de paroles
Au tribunal, on n'entend plus de ses histoires
Je me rends auprès du poète pour la retrouver
Mais là, les dires ne concernent que la rhétorique
J'étais tout étonné de la queue des derviches
Là, on ne parlait qu'à la louange des tyrans
Ô amour charmant, Une seule goutte de ta coupe
Elle nous fournirait tout ce qui est introuvable dans l'univers tout entire
Elle a allumé la flamme de l'âme tout en minaudant une seule fois
Cette flamme qui ne se retrouve jamais au ciel, chez les célestes
Poésie de l'Imam Khomeiny